« Si vous ne pouvez pas changer une situation … vous pouvez toujours choisir l’attitude avec laquelle vous allez l’affronter »
Viktor Frankl.
A son origine, la résilience renvoie à la capacité de résistance de certains corps solides à des charges ou chocs extrêmes sans se rompre.
L’intérêt pour la résilience psychologique a débuté dans les années 1980 avec les travaux de Michael Rutter (pédopsychiatre britannique), qui s’intéressait aux facteurs de protection de jeunes enfants ayant fait face à de sévères carences.
La résilience psychologique est définie en 2010 par Windle comme étant un ensemble de processus consistant à gérer, négocier, et s’adapter à des situations stressantes ou traumatisantes. Les atouts et les ressources de l’individu et de son environnement facilitent cette capacité à s’ajuster face à l’adversité et à rebondir"
Elle renvoie donc au fait d’affronter des situations très éprouvantes en s’en sortant totalement indemne voire plus fort qu’avant. La définition mentionnée ci-dessus conçoit l’existence d’une interaction entre des ressources sociales (e.g., le soutien perçu), des processus transactionnels (e.g., capacité à percevoir la situation comme maitrisable et à s’y adapter), des prédispositions (e.g. la personnalité), et des issues.
La résilience n’est pas un trait de personnalité, elle s’apprend. Si vous n’êtes pas résilient par nature, rassurez-vous, vous pouvez toujours le devenir.
Voici les trois principales caractéristiques d’une personne résiliente (selon Susan Kobasa, psychologue) :
Elle considère les difficultés comme des défis :les échecs sont perçus comme des leçons, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas représentés négativement, mais plutôt comme une opportunité de se développer.
Elle s’engage fermement vis-à-vis de sa vie et de ses objectifs :cet engagement intervient dans sa vie au sens large (relations interpersonnelles, vie professionnelle, causes personnelles, etc.).
Elle se centre sur les situations qu’elle contrôl : Elle préfèrera s’investir dans les situations où elle pourra avoir le plus d’impact, être la plus autonome et la plus confiante.
Le degré de résilience d’une personne est mesurable et est un facteur déterminant de sa propension à s’épanouir et de sa performance au travail.
Il existe une multitude d’outils permettant de mesurer la résilience d’un individu. Selon la revue méthodologique de Windle et al. (2011), il en existerait dix-neuf en langue anglaise. Les auteurs ont évalué ces dix-neuf outils selon leurs propriétés psychométriques et théoriques, et ont établi une liste des meilleures échelles de mesure. Parmi elles figure notamment la Brief Resilience Scale (BRS) de Smith et al. (2008), traduite et validée en français par Jacobs et Horsch en 2019.
Au fil des années, nous devons faire face à une complexité croissante et à des changements de plus en plus rapides. Ces éléments nous poussent à toujours devoir nous adapter et à rebondir dans de brefs délais afin de pouvoir aller de l’avant.
Cultiver sa résilience permettrait entre autres de pouvoir développer sa stabilité émotionnelle, préserver sa santé (aussi bien d’un point de vue physique que psychologique), relever les défis du quotidien avec enthousiasme, vaincre les échecs et en sortir plus fort, et passer au-dessus des tracas du quotidien.
Le fait de revenir sur ses expériences passées est un bon moyen de cultiver sa résilience. Cela nous permet notamment de pouvoir prendre du recul et d’identifier les ressources utilisées pour vaincre la situation voire en sortir plus fort. Le fait de donner un sens à nos actions serait à la base de la résilience.
Pour cela, voici quelques conseils :
Changez votre perception des situations négatives en réfléchissant à ce qu’elles vous ont apporté
Face à une situation, réagissez en prenant du recul plutôt que manière urgente
Solidifiez vos relations au travail
Écrivez un journal recensant vos réussites et le chemin qui vous a permis d’y arriver
Faites confiance à votre efficacité personnelle
Acceptez le changement et voyez-le comme une réelle opportunité
Ayez une vision sur le long terme : peut-être qu’une situation a aujourd’hui un impact négatif, mais en aura un positif dans quelques temps
Envie de connaitre votre niveau de résilience ? Contactez Clothilde Paris-Arnoult, notre Psychologue du Travail, afin de recevoir une échelle d’auto-évaluation de la résilience.